Description
Quelle planète de verdure, d’ombre, de beauté, que cette Nopal ! Pour fêter leurs cent ans de mariage, Marjorie et Loti ont choisi le centre du monde pour y achever leur existence. Ce lieu de la galaxie qui, paradoxalement, est le dernier pays d’Utopie. Car s’il est le plus fréquenté de l’univers connu par les navires de l’espace, c’est aussi le plus secret de toute la Ligue.
À peine ont-ils débarqué, qu’une dizaine d’êtres étranges, les niges enfouies dans un brouillard de poils bleutés, ramifiés, d’où semble jaillir par instants l’éclat d’un œil, les accueillent. Tout est imprévisible sur Nopal, y compris ce qui ne devrait pas advenir. L’amour libre en particulier.
L’assimilation de la nourriture y est possible au moyen d’odeur ; par des images nutritives que suscitent les Nopalais ; ou en écoutant les sons alimentaires inventés par des artistes en gastronomie.
Les habitants passent au moins un quart de leur vie dans les airs pour y découvrir les phrases qu’on lit sur les ailes des oiseaux — le reste du temps est employé au sommeil et au rêve, à la création et au plaisir.
Il existe des magasins du désir où l’on peut choisir ce que l’on veut. Mais en échange de cette prise, vous devez donner un mot qui manquera pour toujours dans votre cerveau.
Pour y vivre, l’adaptation aux changements incessants se révèle indispensable. Chacun des Nopalais est un avatar de la globalité. Puisque la planète issue de l’imagination de Mandrake est une projection de l’inconscient collectif des peuples de la galaxie.
C’est pour comprendre la complexité de l’utopie que Marjorie et Loti se livreront aux enchantements à double tranchant qui marquent les dernières années d’une vie.
Ce texte, audacieux et très dépaysant, véritable ode à l’être aimé, inaugure avec panache la collection de novellas de la Volte : EUTOPI