Je croyais avoir oublié cette fuite qui m’avait brisé. Mais par-fois, pour accentuer le passé, le reflet fantasmé d’une simple silhouette aimée suffit. Elle était là, de nouveau avec moi ! J’ai paniqué. Il me fallait trouver un moyen de capturer mes sou-venirs, de les confier aux mots avant que la mémoire n’efface ou ne transforme ce qu’elle m’avait divulgué. C’est ainsi que naquit mon journal des souvenirs retrouvés. J’ignore qui le lira. Peut-être personne. Tant pis ! J’écris pour elle. Voici les faits.